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Admission
Il existe des hôpitaux privés et publics en France. La plupart des cliniques privées sont accessibles à peu près aux mêmes conditions qu’un hôpital public, et très peu d’entre elles fonctionnent entièrement en dehors du secteur public.
Les hôpitaux publics peuvent être un hôpital général ou local (CH), un hôpital régional (CHR), un hôpital spécialisé (CHS) ou un hôpital relié à une université (CHU).
Les procédures d’admission à l’hôpital sont les suivantes :
1. Pour un résident légal.
Si vous êtes hospitalisé, vous devrez présenter votre carte d’assurance maladie (votre carte vitale), l’attestation que vous avez reçue confirmant votre droit aux soins de santé, ainsi que la preuve de votre mutuelle si vous en avez une, ou de la CMU complémentaire.
Dans tous ces cas, les coûts admissibles du traitement seront pris en charge par votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).
2. Pour un visiteur en France.
Si vous êtes admis en tant que visiteur en France, vous devrez présenter soit votre carte européenne d’assurance maladie, soit une police d’assurance maladie privée.
3. Pas d’assurance maladie.
Si vous n’avez pas d’assurance maladie et qu’il s’agit d’une urgence, vous recevrez quand même un traitement, mais vous devrez en assumer les coûts.
S’il ne s’agit pas d’une urgence, on vous demandera probablement de payer d’avance le traitement.
Vous pouvez déposer une demande d’aide au titre de l’Aide médicale d’Etat (AME), un système d’aide aux personnes à faible revenu qui ne résident pas légalement en France, mais qui y vivent depuis au moins trois mois.
4. Accident du travail.
Si vous êtes hospitalisé à la suite d’un accident du travail, votre employeur doit vous fournir un formulaire de constat d’accident, que vous devez également présenter à l’hôpital. L’hôpital s’en servira pour vous fournir un bulletin d’hospitalisation qui garantira votre droit à une indemnité de maladie ou d’accident pendant votre absence du travail.
5. Transport.
Si vous êtes admis à l’hôpital en urgence, les frais de transport sont pris en charge par le système de santé. Dans le cas contraire, s’il est nécessaire de vous faire transporter pour recevoir votre traitement médical, ces frais sont remboursables, à condition qu’ils soient autorisés par votre médecin ou spécialiste.
Le taux de base de remboursement des frais de transport (véhicule personnel, taxi, transports en commun) est de 65% dans le cadre de l’assurance nationale, le solde étant remboursé par votre mutuelle si vous en avez une.
6. Chambre privée.
Vous n’avez pas automatiquement droit à une chambre privée, mais vous avez le droit d’en demander une et de vous en voir offrir une si des places sont disponibles. Le système de sécurité sociale ne prend pas en charge le coût supplémentaire de ces chambres privées, sauf si des raisons médicales l’exigent, mais il se peut que votre mutuelle en couvre le coût supplémentaire.
Politiques d’imputation des frais aux hôpitaux.
Il n’existe pas de tarification uniforme pour les hôpitaux français.
Les hôpitaux publics factureront le tarif officiel, mais les politiques de tarification des nombreuses cliniques privées sont semblables à celles des médecins. C’est-à-dire que certains ont accepté d’appliquer les tarifs officiels, tandis que d’autres imposent leurs propres tarifs, souvent supérieurs à ceux prescrits par le gouvernement.
Néanmoins, certaines cliniques privées offrent des traitements à des tarifs inférieurs à ceux d’un hôpital public, donc ne supposez pas qu’une clinique privée en France est toujours l’option la plus chère !
En outre, il existe également des hôpitaux publics où les médecins ont obtenu le droit de prendre des patients privés et de facturer plus cher que les tarifs officiels. Ces frais supplémentaires sont appelés dépassements d’honoraires, et ils sont de plus en plus fréquents.
De toute évidence, quel que soit l’établissement que vous choisirez (ou l’établissement auquel vous devrez vous présenter), cela aura une incidence sur les frais dont vous et votre mutuelle pourriez être responsables.
En règle générale, la plupart des hôpitaux et des cliniques récupèrent les frais admissibles directement auprès du système de sécurité sociale et des mutuelles, de sorte que vous n’avez à payer que les frais non admissibles à la fin de votre séjour.
Ce processus de recouvrement direct du système d’assurance s’appelle le tiers de paiement.
Niveaux de remboursement.
Malheureusement, le système de remboursement devient de plus en plus complexe à mesure que le gouvernement tente de trouver des moyens d’imposer une plus grande part des coûts au patient ou aux mutuelles et que les médecins imposent des frais supplémentaires.
Il n’est donc possible de donner qu’une vue d’ensemble des niveaux de remboursement, car il y a tellement de variables qu’il n’est pas judicieux de généraliser.
La règle de base est que les frais de traitement hospitalier sont remboursables par le système de sécurité sociale au taux de 80 % des tarifs officiels, bien qu’il existe un certain nombre de frais inéligibles que vous devez payer, ou qui peuvent être payés par votre mutuelle.
Le principal coût inéligible est celui du forfait hospitalier, soit un forfait journalier de 18 € (20 € à partir de 2018) qui est à la charge du patient. Si vous avez une mutuelle, ces coûts doivent être pris en charge par eux.
En outre, le système de sécurité sociale ne couvre pas les frais d’une chambre privée (à moins qu’ils ne soient nécessaires pour des raisons médicales), les appels téléphoniques, la télévision ou les frais dépassant les tarifs officiels, tels que les dépassement d’honoraires.
Dans plusieurs cas, le niveau de remboursement de la sécurité sociale s’élève à 100 % des coûts éligibles.
Les principaux bénéficiaires du remboursement » intégral » sont les personnes souffrant d’une maladie grave ou de longue durée (ALD), les femmes enceintes, les bénéficiaires de l’assurance maladie gratuite de la CMU Complémentaire (CMU-C) et les personnes hospitalisées à la suite d’un accident du travail.
Lors que vous choisissez une mutuelle, vous devrez examiner attentivement ses conditions (police d’assurance) pour voir quels sont les coûts qui sont couverts par celle-ci.